Mon expérience végétarienne
Du 15 août 2017 au 15 janvier 2018 (5 mois), j’ai suivi une alimentation végétarienne. Par végétarien, j’entends n’avoir pas consommé de chair animale, ni viande ni poisson.
Pourquoi faire cela ?
- Comme pour la plupart des protocoles que je propose, j’en fais d’abord une expérience personnelle, afin de me rendre compte de la portée de mes conseils, d’en constater les bénéfices et les inconvénients.
Quel a été le procédé ?
- Je me suis alimenté sans jamais chercher à compter ni les calories, ni la quantité de protéines.
- Je n’ai pas chercher à compenser le retrait de la viande par une autre catégorie d’aliments.
- Je me suis concentré sur la qualité des aliments.
- Très sportif, j’ai maintenu l’intensité et la fréquence de mes entrainements, 6 jours par semaine (Jiu Jitsu brésilien, musculation).
- J’ai surveillé mon poids sur la balance et mon évolution physique dans la glace quotidiennement.
- J’ai également pris mes mensurations (tour de taille, de bras, cuisses…) et suivi mon rapport masse grasse/masse sèche, au début et à la fin de la période.
- Je n’ai pas fait d’analyse sanguine. Je me suis fié à mon ressenti et mes sensations.
En pratique
Tout changement, que ce soit pour l’alimentation ou un autre sujet, entraine une déstabilisation. Je me suis beaucoup demandé les premiers jours ce que j’allais pouvoir manger, si j’allais avoir assez. La peur de manquer ?
Lors des deux premières semaines, j’ai perdu 2kg et expérimenté une sensation de fatigue. Il s’agit en fait de la période d’adaptation de mon organisme face au changement d’alimentation. Cette énergie est subitement revenue pour ne plus me quitter.
J’ai ensuite aisément trouvé mon rythme de croisière et j’ai repris progressivement les kilos perdus.
Je me suis alimenté principalement de légumes crus et cuits, de fruits, de riz basmati, de légumineuses et d’œufs. J’ai occasionnellement consommé des protéines en poudre, végétale ou whey, à hauteur de 20g par prise, après des séances intenses.
Les résultats
Au bout de 5 mois de végétarisme, j’ai réduit mon taux de masse grasse de 1% et augmenté ma masse musculaire d’environ 500g, sans chercher à compenser la disparition des sources concentrées de protéines (chair animale).
J’ai ressenti une diminution de mon agressivité, sans pour autant perdre en motivation ou en engagement lors de mes entrainements ou situations stressantes.
Mon système digestif s’est apaisé, moins de ballonnements et digestion plus légère.
Une sensation générale de bien être.
Ce qu’il faut en penser
Nous sommes tous différents, il ne faut pas le perdre de vue. Cette expérience est tout d’abord la mienne. Je dirais que je suis en bonne santé et condition physique, mes capacités d’adaptation sont relativement bonnes. Une personne plus âgée, fatiguée physiquement, supportant mal le stress n’aurait pas forcément eu les mêmes résultats. De même, une personne plus jeune dont l’alimentation principale repose sur la viande, les produits transformés, céréaliers et laitiers, aurait certainement eu beaucoup plus de difficultés à tenir. Ou pas !
Au sujet de la masse musculaire et de l’apport protéique, il faut garder à l’esprit que le développement de la masse musculaire ne peut avoir lieu si le stimulus n’est pas assez intense. Donc, quand l’objectif est de maintenir et/ou développer la masse musculaire, avant de penser à consommer 200g de blanc de poulet à chaque repas, il faut en premier lieu s’activer intensément que ce soit au poids du corps ou avec des haltères.
Je tiens à préciser que les protéines sont essentielles à beaucoup de fonctions de l’organisme, pas uniquement aux muscles. En dehors de la viande, on trouve des protéines dans les œufs, les légumineuses mais aussi dans la plupart des végétaux, à des niveaux plus faibles de concentration.
Conclusion
L’aventure végétarienne peut être une excellente chose pour votre santé. Je vous conseillerais de vous faire évaluer et aider afin que tout se passe pour le mieux. Je suis là pour ça !